mercredi 24 avril 2013

Courir pour mieux réfléchir


J'avais en tête cet article depuis assez longtemps et je ne trouvais pas sous quel angle l'aborder. De nombreux auteurs & coureurs se sont déjà penchés sur la question de la méditation pendant l'effort d'endurance. Mais j'avoue n'en avoir lu aucun... J'ai bien essayé de lire Born to run de Christopher McDougall ou Run or die de Monsieur Jornet, mais je ne me reconnaissais dans aucun de ces ouvrages. Ceci étant certainement lié au fait que je ne pratique pas la course à pied à un tel niveau et que je n'ai jamais expérimenté d'ultra-trail.

Pour moi l'auteur qui résume le mieux les sensations que j'éprouve quand je cours c'est Jean-Jacques Rousseau dans Les confessions. Comme vous le savez peut-être notre ami JJ était un grand fan de notre belle région de l'arc alpin. Faisant régulièrement des promenades entre Chambéry et Turin, on peut dire qu'il était en quelques sortes un précurseur de l'ultra-trail ou de l'ultra-marche, si cela existe. Ne s'encombrant pas d'une montre GPS, de manchons de compression, ou du dernier SLab de l'époque, JJ parcourait de grandes distances et s'émerveillait d'à peu près tout (ce qui est incroyable compte-tenu de son état dépressif presque pathologique).

Je me souviens avoir lu avec engouement Les confessions au Lycée. Les paysages qu'il apprécie, les réflexions qu'il porte au sujet de la marche me parlent et font écho à mon enfance. Au sujet de sa grande passion pour la marche, il dit :

« La vie ambulante est celle qu’il me faut. Faire route à pied par un beau temps, dans un beau pays, sans être pressé, et avoir pour terme de ma course un objet agréable : voilà de toutes les manières de vivre celle qui est la plus de mon goût. Au reste, on sait déjà ce que j’entends par un beau pays. Jamais pays de plaine, quelque beau qu’il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur. » 

J'éprouve la même passion et la même attirance pour les précipices... Allez savoir pourquoi, une randonnée avec du vide me tentera mille fois plus qu'une longue traversée tranquille. Il faut avoir fait une fois la traversée de l'Etale - ma randonnée préférée - pour se rendre compte de quoi je parle.

Courir dans nos forêts alpines a ce quelque chose d'indéfinissable qui apaise l'esprit et ressource le corps. Rien qu'en fermant les yeux vous pouvez imaginer l'odeur de la terre, de l'humus, des sapins et vous retrouver plongé au cœur d'une forêt Chartrousine. La nature, la montagne, on l'a dans le coeur...

Concernant le vagabondage de l'esprit que l'on peut vivre lorsque l'on court ou que l'on marche, Jean-Jaques Rousseau emploie un terme qui me semble tout à fait juste et qui est "l'ambulante félicité". Il en parle dans ces termes :

« Jamais je n’ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi, si j’ose ainsi dire, que dans ceux que j’ai faits seuls et à pied. La marche a quelque chose qui anime et avive mes idées ; je ne puis presque penser quand je reste en place ; il faut que mon corps soit en branle pour y mettre mon esprit. »

Pour moi ces quelques lignes correspondent exactement à ce que la course à pied provoque chez moi. Je n'ai jamais tant d'idées que lorsque je cours... Il doit y avoir une réaction chimique, quelque chose qui se passe dans mon cerveau. Travaillant dans un milieu ou il faut sans arrêt être créatif et avoir de nouvelles idées,  la course-à-pied m'aide, à la fois à me vider l'esprit, à décompresser, mais aussi à m'améliorer, à réfléchir, concevoir. Les meilleures idées de mes projets me sont venues en courant...

Alors je continue de courir, toutes les semaines, dés qu'il fait beau ou moins beau, dés que le cœur m'en dit. Sans objectif, sans performance, juste pour être bien dans mes baskets et dans ma tête.

Après un bon footing, petit moment de relaxation au bord du lac d'Annecy. JJ spirit :)

dimanche 21 avril 2013

[Récit de course] Trail du Mont Saint Michel à Barby (73)


Et hop, un nouveau semi, un ! Comme vous le savez peut-être le plat ne me sied guère. Le Trail du Mont Saint Michel à Barby (73) se trouvait dans mes plans de courses depuis un petit moment déjà, et j'ai eu la chance de gagner un dossard, le top ! Après avoir quelques temps hésité, je me suis dit que, quitte à courir, autant y aller pour 21kms plutôt que pour 13kms(la distance du petit parcours).

Le Trail du Mont Saint Michel était mon 4ème trail autour de Chambéry et je n'ai pas été déçue ! Le parcours était splendide... Malgré le temps assez gris et le brouillard au point culminant - la chapelle du Mont Saint Michel à 895m d'altitude - le parcours était varié et se déroulait sur des petits singles, souvent en sous-bois, parfois assez très techniques (boue sur descente raide, le kiff).

J'ai aimé l'ambiance de la course, les bénévoles très chaleureux et l'univers du parcours. Un régal !

Quelques surprises nous attendaient tout le long du chemin : 
- La passerelle au dessus de la Leysse : superbe panorama avec vue sur l'eau bouillonante, excellent de courir là-dessus avec le vide sous les pieds
- Une traversée de rivière : l'organisation annonçait de l'eau à mi-mollets, je me suis retrouvée avec de l'eau glacée jusqu'aux genoux... Merci la fonte des neiges. Courir 8km en faisant floc floc c'est pas le top. Je crois que c'est la mode les traversées de rivières glaciales...
- Le chien qui a voulu courir avec moi et qui a failli me croquer la fesse pour jouer. Lui il m'a retardée.


Pour faire un petit point sur les sensations ressenties lors de cette course, je peux dire que j'en ai bien bavé durant les 5 premiers kms - toujours mon problème de vieux diesel qui a du mal à se mettre en route. Je n'ai pourtant pas trouvé la montée trop longue. Les quelques passages plus ou moins plats permettaient de relancer et de récupérer. 

Ensuite, j'en avais un peu marre au 13ème kilomètre, le chemin se faisant un peu monotone (et surtout plat). Heureusement, j'étais accompagnée d'une TraiLadies, Carole, qui a su me motiver pour repartir ! J'ai pris de l'avance dans les dernière montée, motivée comme un cheval qui rentre à l'écurie (pardonnez l'image mais c'est vraiment ça).

Bilan, un chrono pas fantastique d'environ 3h et des brouettes, mais vu la difficulté et la technicité du parcours je suis assez contente. Maintenant, laissons place aux courbatures et douleurs diverses. Ca tombe bien, je passe la semaine assise devant un ordi !

Le parcours (à faire impérativement si vous êtes dans le coin !) : ici.

Et vous, avez-vous couru ce dimanche ? Quelle distance ? Du bonheur ? De la souffrance ? :)

Bonne semaine 

Anna-Lou

PS : photos à venir !

lundi 8 avril 2013

[CONCOURS] RunAnnaLouRun




Youhou la page Facebook RunAnnaLouRun a 100 "J'AIME" c'est la fête !

Pour vous remercier j'offre un petit cadeau à 3 d'entre vous... (un produit running bien entendu).

Pour tenter de gagner, il faut :
1/ Liker la page Facebook RunAnnaLouRun : ici
2/ Laisser un commentaire (sur le blog ou sur la page fan) en expliquant pourquoi vous courrez (si vous courrez) et pourquoi vous ne courrez pas (si vous détestez ça)...

Vous avez jusqu'à jeudi minuit pour donner votre réponse... N'oubliez pas de partager ! Une main innocente réalisera le tirage au sort.

Go go go !!

dimanche 7 avril 2013

10km des Foulées de Gruffy 2013


Il faut aimer courir pour se lever à 7h le dimanche matin ! C'est ce que j'ai fait aujourd'hui pour m'aligner au départ des Foulées de Gruffy, petite commune perdue dans la cambrousse annécienne. 

Au programme, 10,5kms principalement sur route, en 2 boucles. Je ne suis pas fan des boucles où la monotonie s'installe vite (pour info les 10kms de Thônes étaient composés de 3 boucles !!). Durant la course mon esprit se focalise essentiellement sur ce qu'il se passe autour, donc quand il ne se passe rien je m'ennuie.

Heureusement, le staff des foulées de Gruffy avait pensé à l'animation : un orchestre, une cornemuse, une buvette, des diots et surtout des crêpes !!!!!!! (le nombre de points d'exclamation est proportionnel à la joie d'une bonne crêpe post-course, oups pardon de 2).

Cette course m'a permis de cerner mes faiblesses : départ trop lent, difficultés à allonger la foulée, manque de vitesse... Je suis un vieux diesel qui a du mal à démarrer, mais qui avance pas trop mal une fois qu'il est lancé. Les intervalles de ma montre Garmin le montrent... Je suis plus rapide la deuxième moitié du parcours, c'est ce qui s'appelle le "Negative Split" (quoi que moi je fais plutôt du négative slip hein). J'ai même fait un joli sprint contre un mec que je venais de doubler juste avant l'arrivée. Un petit regard pour la provoc' et nous étions lancés pour finir comme des dingues. A l'arrivée, quelques mots échangés, c'est ça le bon esprit sportif !

Pour revenir au Negative Split, le magazine "Running Attitude" du mois de mai explique cela de la manière suivante "Le postulat [du négative split] repose sur le fait que la perte de temps est toujours plus importante si elle l'est en fin de course, due à un départ trop rapide".

Autant dire que dans mon cas, ce n'est pas tout à fait ça... Mon départ trop lent fait qu'à une petite minute près, je ne respecte pas mon objectif initial qui était de terminer en moins d'une heure. Mais bon, life is life, je vais continuer à gambader et à m'améliorer sur la base de ces quelques constatations.

Next step : Trail du Mont Saint Michel, 24km, 1160D+... Miam, du trail, je serai plus dans mon élément.
 
Si vous avez des petits conseils pour améliorer mes départs, je les prendrai avec plaisir !

Sur ce, je m'en vais faire un cake marbré au chocolat ;) il faut bien faire un peu de gras.

Anna-Lou

6°C + du brouillard... Il fait beau !!


lundi 1 avril 2013

Mais il est où le printemps ??


Ça y est, pour la plus grande joie des coureurs, nous avons changé d'heure ! Ok, c'est peut-être une heure de sommeil en moins, mais c'est aussi une heure de running en plus vu que le soleil se couche plus tard.

J'ai profité des quelques rayons de soleil entre la pluie pour faire un petit footing et me remettre du Run'n'Trail... Mon (très) faible entrainement en course à pied depuis le mois de janvier m'a été fatal. Les 22kms de la course du week-end dernier m'ont apporté 3 jours de courbatures et douleurs diverses (genoux, chevilles, tibia). J'ai du adopter la démarche cow-boy et prendre l’ascenseur, la honte !

Après la course je suis allée 2 fois à la salle de sport faire du vélo + elliptique + renforcement musculaire avec de bonnes sensations, puis footing samedi. Le départ rapide sous l'impulsion de deux mecs un peu trop en forme a été une erreur et j'ai vite déchanté. Pas de niac, pas de souffle... Bref c'était un jour sans. Au final, j'ai tenu 8 kms en trainant la patte. Je me demande si c'était le contre-coup de la course ou si c'est parce que j'avais sauté le repas de midi (pas biennnn).

Vu qu'il ne faut jamais rester sur un échec, je vous donne rendez-vous dimanche prochain (le 7 avril) pour les Foulées de Gruffy ! Un petit 10 km que je ne suis pas sûre de terminer en moins d'une heure sincèrement...

A très vite !

Anna-Lou

Lundi de Pâques en Chartreuse. Ci-dessus le Granier sous la neige !!

Heureusement quelques crocus viennent colorer les champs...